quarta-feira, abril 11, 2007

Vicente, Vicente, não achas que afirmar que somos pequenos, complexados e provincianos é pequeno, complexado e provinciano?
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Vicente Jorge Silva, homem político, num estilo literário luso-gálico, no Courrier International (sublinhado meu):
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"Le Portugal est le seul pays européen où les distinctions universitaires sont indissociables d'une carrière professionnelle d'envergure, particulièrement en politique. Ces titres, concédés par l'Etat, caractérisent notre petitesse complexée et provinciale. Ainsi, en France, il ne viendrait à l'esprit de personne de s'interroger sur la nature du titre académique d'André Malraux – qui, d'ailleurs, n'en avait aucun.
(...)
Le problème principal vient des hommes politiques. C'est au demeurant un vieil héritage, antérieur à la dictature de Salazar, bien que celui-ci ait été l'inspirateur le plus récent du complexe d'infériorité national, cultivé avec révérence par la classe politique actuelle. A l'époque de la monarchie, l'accès aux fonctions les plus élevées de l'Etat était exclusivement réservé, à quelques exceptions près, à ceux qui étaient investis de titres de noblesse : comtes, marquis ou ducs. La République [apparue en 1910] les a substitués par le titre de docteur : de Afonso Costa [Premier ministre à plusieurs reprises sous la Première République] à Mario Soares [président entre 1986 et 1996], sans oublier Alvaro Cunhal [ancien leader du Parti communiste]. Etre professeur est ainsi devenu un insigne supérieur de pedigree, particulièrement pour ceux qui venaient de province et étaient d'origine modeste, comme Cavaco Silva [l'actuel président] et… Salazar. Et être ingénieur a prêté à la fonction de Premier ministre une touche de modernité, comme c'est le cas aujourd'hui avec José Sócrates."

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